Physique & Caractère
Fière - Empathique - Désintéressée - Rancunière - Débrouillarde - Loyale - Méfiante - Peut paraître froide / sans cœur lorsqu'on ne la connait pas - Sang chaud - A du mal à comprendre les autres
Cheveux violet aux reflets bleu - 1m65 - Yeux dorés - Peau très claireHistoire
Et maintenant encore, tu te poses un tas de questions. Pourquoi il fallait absolument que tu restes cachée, pourquoi tes propres tuteurs avaient peur de toi, alors que tu n'avais jamais fait un seul geste brusque, pourquoi on t'avait abandonnée comme ça.
Tu n'aimes pas tellement repenser à cette époque, ce passé, mais souvent tu ne pouvais penser qu'à ça, en continuant d'en vouloir à ceux qui se disaient tes parents, en continuant d'en vouloir au monde.
Tu ne sais même pas où tu étais, tant tu n'avais jamais vue l'extérieur, tes parents ne voulant pas non plus répondre à tes questions. Tu étais juste là, dans cette grange dont tu ne devais en aucun cas sortir. Pourquoi ? Car à ton âge, tu ne contrôlais pas tes crocs, tes griffes, et parfois même ta queue qui grandissait pour apparaître couverte d'écailles, puis disparaître à nouveau. Mais était-ce si mal ? Tu n'avais jamais fait de mal à personne avec tes griffes, alors pourquoi se protéger autant de toi, de ta simple présence, de ta simple existence ? Il devait bien y avoir d'autre enfants, d'autres adultes comme toi, non ? Et pourtant, rien ne changea. Que tu restes calme et sage, que tu poses des questions, que tu pleures en marmonnant que tu voulais vivre comme tout le monde, rien ne changea. Tu grandis, comme ça, cachée de tous. Avec des gens qui se disaient tes parents, mais qui ne s'approchaient jamais vraiment de toi.
Jusqu'à ce jour. Avant l'aube, tes parents t'avaient réveillée, te disant qu'il fallait t'habiller, que tu allais sortir. Tu en aurais presque crié de joie, mais à la place tu te dépêchas de te préparer, au cas où ils changent d'avis. Ce fut la seule fois où tu vis l'extérieure, et tu ne revis jamais plus rien d'autres. La fin de ce souvenir reste floue dans ta tête, bien que tu saches ce qu'il s'est passé.
Ils t'avaient emmenée là où tu vivais maintenant, ce qu'on appelait apparemment les zones libres. Ils t'avaient balancé dedans comme un vulgaire cadavre.
Depuis tu avais vécue ici. Parmi les bêtes, les criminels, et les autres. Ceux comme toi. Que tu n'osais approcher, que tu ne comprenais pas. Car la plupart semblaient bien se débrouiller. Et toi tu étais là. Depuis si longtemps maintenant, sans avoir l'impression de vivre, ni d'avoir vécue.
Abandonnée.
Sûrement en avaient-ils eus marre, sûrement n'étaient-ils pas tes parents. Sûrement oui, et heureusement.
Car tu préférais mille fois être fille d'un dragon.